L'origine du fond égyptien coïncide avec la création du Musée en 1825. Peu importante en nombre, cette collection comprend pourtant des objets d'un grand intérêt
Enfant du boulonnais, Auguste Mariette fut un pionnier de l’égyptologie moderne, et il n’eut de cesse de poursuivre l’œuvre de Champollion. Outre de nombreuses découvertes prestigieuses, on lui doit une grande partie des collections du Musée du Louvre, ainsi que la fondation du Musée du Caire en Égypte et la mise en place d’une législation pour la protection du patrimoine égyptien. Mariette n’oublia cependant pas sa ville natale et fit don d’environ 150 objets au musée municipal.
Cette collection évoque les rites funéraires de l'ancienne Egypte
La première salle évoque ainsi l’extérieur de la chambre funéraire par la présentation de fragments de parois sculptées, de stèles funéraires ainsi qu’une reconstitution de la paroi peinte des oies de Meïdoum découverte en 1872 par une équipe dirigée par Mariette.
La seconde salle évoque l’intérieur de la chambre funéraire. Autour d’une momie d’homme très bien conservée et de deux sarcophages, sont présentés tous les éléments essentiels aux rituels funéraires, les amulettes et les oushebtis chargés de protéger et servir le défunt, les vases canopes destinés à recueillir les viscères de la momie et les statuettes des dieux de la cosmogonie égyptienne, Isis, Osiris ou encore Anubis.
Enfant du boulonnais, Auguste Mariette fut un pionnier de l'égyptologie moderne
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les rites funéraires de l'ancienne Egypte Pour les égyptiens, la vie sur terre n’est qu’un épisode éphémère comparé au temps infini de la vie dans l’au-delà. C’est pourquoi dans les rites funéraires, non seulement il faut conserver intact le cadavre du défunt, mais encore il est nécessaire de continuer à le nourrir et le protéger. Le culte funéraire comporte de nombreux rituels. Une partie essentielle concerne les objets (bijoux, amulettes, oushebti, nourriture…) que l’on place dans la chambre funéraire et qui doivent accompagner le défunt dans sa nouvelle vie, afin de la rendre aussi confortable que possible. Étant donné l’importance des actes à accomplir, toute intervention doit être accompagnée de formules pour que celle-ci se répercute dans le monde de l’invisible. Les différents mythes de la religion égyptienne permettent de justifier certaines de ces pratiques, comme la momification qui amène à connaître la même destinée qu’Osiris, le dieu des morts.